Nicolas Truong : Encore perdu…
Il y a trois ans, Nicolas Truong présentait Projet Luciole. Cette année, il présente Interview et renouvelle son… geste (?) à l’identique. Il y a trois ans, j’ai écrit Théâtre de boulevard : 1 – Les lucioles : 0. Rien à rajouter. Il n’y a qu’à relire : À part un billet d’humeur.
Rien à rajouter, car il n’y a rien. Rien à part l’ennui. Quel ennui ! Quelle douleur, quelle souffrance… Quelle torture ! Une heure trente de torture, de prise en otage par ce bavardage.
Il n’y a rien. Pas de langue, pas de rythme, pas d’espace, pas de corps, pas de tension, pas de pulsion, pas de désir, pas de vie, pas de pensée, pas de questions, pas de problèmes, pas d’idée, pas de risque, pas de devenirs, pas d’affect… Même plus de gags potaches…
C’est un énième discours sur. C’est au mieux un théâtre pédagogique. C’est du bavardage. C’est du contentement de soi bourgeois. Ça joue d’être un lieu de doute et d’ouverture sur l’inconnu et des devenirs, mais se prend au fond pour un lieu du savoir et de la connaissance. Ça veut nous apprendre quelque chose en nous posant des questions. C’est redondant. C’est complaisant. C’est une esthétique IKEA. C’est pire que la plus ennuyeuse conférence universitaire. C’est illustratif. C’est bien intentionné, mais complètement raté.
Je ne peux que souhaiter qu’il reste à faire ses interview. Mais pas de théâtre, s’il-vous-plaît…
Que des gens « aiment bien » parce que le sujet les intéresse, je veux bien. Mais il suffit de le lire, non ? Ça coûte moins cher. Ça libère un beau plateau…