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Cuando machin ? De rien – L'!NSENSÉ
Bienvenue sur la nouvelle scène de l'!NSENSÉ
illustration article

Cuando machin ? De rien

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Cuando vuelva a casa voy a ser otro

(Quand je rentrerai à la maison je serai un autre),

texte et mise en scène Mariano Pensotti

Avignon 2015, La FabricA


2015_cuando_marianopensotticbeniaminboar-3_0.jpg


Vous pouvez perdre 1h20, du 18 au 25 juillet à la FabricA. Allez voir Cuando vuelva a casa voy a ser otro (Quand je rentrerai à la maison je serai un autre)… Vous ne le risquez pas…


Mariano Pensotti aime raconter des histoires.
Il serait même à la recherche de méga-fiction. (v. programme) Les grands romans du XIXe siècle !
Cuando vuelva a casa voy a ser otro nous raconte donc des histoires.
Des gens qui veulent changer.
Mais ils ne savent pas comment.
Ils essaient.
Changer ici veut dire : faire de la musique. Ou faire du théâtre. Ou devenir politicien. Utiliser des moyens de droite en étant de gauche pour avoir plus de succès. Être accueillie dans un groupe de transsexuels qui ont un groupe d’imitation des Beatles. (Transsexuels qui figureraient ici comme l’incarnation du changement même.) Devenir un autre. Changer de partenaire sexuel. L’autre. Le double. Changer.
À CÔTÉ DE ÇA, LE « CHANGEMENT » DE HOLLANDE EST RÉVOLUTIONNAIRE !
Les questions : est-ce qu’elle devrait s’inscrire au reality-show, genre Star-Academy ? Elle le fait. Elle est refusée, genre « T’es nulle. » Wow, trop violent, quoi ! Allô ! Elle chante les chansons de papa. Elle a du succès. Elle joue à la finale du genre Star-Academy où elle a été refusé. Papa n’a pas écrit énormément de chanson. À la fin d’été, leur succès est fini… C’est bête.
Bête comme tout le propos de cette pièce qui se veut contemporain en remplissant le plateau avec du kitsch, en utilisant deux tapis roulants, genre : représentation du temps, quoi ! Le jeu et l’écriture n’ont rien à envier à tous ces sitcoms que je ne connais pas : Friends et cie… cette pollution intégrale de nos esprits.
Tout est plat. Fermé. Stérile.
Genre miroir de notre monde.
(C’est pas pour ça que je vais au théâtre.)
« Tout est réel » ose-t-il écrire à la fin. On aurait pu le prendre pour une ironie de soi, mais toute possibilité de rire s’était égaré depuis longtemps. À part pour mon voisin qui se brumisate sa face. Pssssssssssssssssssssssscccccchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh…
Tout est faux. Tout colle à la réalité comme une mouche à la merde. Rien ne s’envole. Rien n’est autre. Rien n’est réel.
À pleurer.
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Version du dimanche 25 septembre
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